Titre : La Faucheuse : le Glas
Auteur : Neal Shusterman
Éditions : Collections R
Tome : 3
Pages : 709 pages
Type : Science-Fiction
Prix : 21€
Dans un monde qui a conquis la mort, l’humanité sera-t-elle anéantie par les êtres immortels auxquels elle a donné naissance ?
Le sinistre maître Goddard se prépare à prendre le pouvoir suprême sur la communauté des faucheurs. Seul celui qu’on nomme » le glas » pourrait faire basculer l’humanité du côté de la vie…
Une suite attendue.
A l’époque, je m’étais procurée le tome 1 de La Faucheuse dès sa sortie. Je l’avais lu, adoré. Un vrai coup de cœur. J’avais ensuite enchaîné dès que j’avais pu avec le tome 2 que j’avais aussi beaucoup aimé, malgré la crainte de voir le soufflet retomber.
Et puis le temps a passé et, même si j’avais toujours La Faucheuse en toile de fond dans ma tête, son prix m’a un peu fait hésiter. Noël et ses cadeaux ont donc tranché pour moi et je me suis retrouvée avec la suite, et fin, tant convoitée entre mes mains.
Une lenteur peu habituelle.
Neal Shusterman, que ce soit dans les 2 premiers tomes de La Faucheuse ou dans Dry, qu’il a écrit avec son fils, ne m’a pas habituée à une telle lenteur. Dans ce tome 3, on ne démarre clairement pas sur les chapeaux de roues.
Je ne sais pas si c’est parce que je n’ai plus vraiment en tête tous les tenants et aboutissants du tome 2, mais j’étais un peu perdue.
On démarre avec des personnages qu’on n’avait plus l’habitude de voir, dans une situation un peu rocambolesque. Ce qui n’a pas aidé non plus, c’est que j’ai trouvé la plume de Neal Shusterman plus lourde dans ce tome que dans les 2 précédents.
Beaucoup de mal à accrocher.
Je ne sais pas si ça tient au fait que j’avais lu les tomes 1 et 2 il y a au moins 1 an maintenant, ou tout simplement si ce tome 3 est plus brouillon. Je ne peux pas dire non plus que je n’ai pas aimé ce roman car je l’ai terminé sans trop de problème au final. J’ai mis du temps à le lire mais ça tient plus au fait qu’il fait plus de 700 pages. Pourtant, je crois que je n’ai jamais réussi à rentrer dedans.
Est-ce ma faute parce que je me suis répétée tout du long qu’il fallait que je lise un résumé spoilant du tome 2 et que je ne l’ai jamais fait ou tout simplement parce que ce tome 3 est moins bon ? Aucune idée.
Toujours est-il que j’ai refermé La Faucheuse comme je l’avais ouvert : sans grande émotion. Il m’a laissé de marbre.
Trop, c’est trop.
Je n’ai jamais vu autant de personnages secondaires exploités, et ça m’a complètement perdue. J’ai lu beaucoup de romans avec beaucoup de protagonistes, mais quand on les exploite presque tous, c’est pas possible, pour moi en tout cas.
Ajouter à ça qu’on voit à peine mes chouchous, Citra & Rowan, et c’était la grosse déception. Je n’ai pas réussi à m’attacher, et j’ai trouvé que Neal Shusterman se compliquait la tâche et nous la compliquait aussi.
J’ai aussi eu du mal avec la conception du Glas, j’ai trouvé ça très tiré par les cheveux et pas franchement intéressant.
Bonus ronchon ?
Quitte à grogner pour grogner, il y a un truc qui m’a saoulé, c’est l’inclusion d’une personne non binaire. Alors ATTENTION, je ne suis pas en train de dire ici que c’est mal, qu’il ne faut pas etc. c’est même le contraire, je suis joie de voir de plus en plus de diversification au niveau des personnages, mais je commence à en avoir marre qu’on nous en mette à toutes les sauces juste parce que c’est à la mode.
J’ai eu l’impression que ce personnage avait été créé de toute pièce pour satisfaire les envies des lecteurs du moment. Le personnage était intéressant en lui-même, mais pas dans cette version. Le fait qu’il était non binaire n’apportait rien à l’histoire voire même enlevait beaucoup (pas en terme d’orientation sexuelle mais en terme de dialogues creux pour expliquer pourquoi le personnage n’était ni homme ni femme, qu’il fallait l’appeler madame sous un soleil radieux mais monsieur par temps nuageux etc. ) bref, c’est arrivé comme un cheveux sur la soupe, c’était mal fait et ça ma’ saoulé.
Bref, j’ai aimé ?
Paradoxalement à cette chronique loin d’être dityrambique, je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié ce livre, la preuve je l’ai terminé – même si à un moment donné j’ai failli l’abandonner, pas parce que je ne l’aimais pas, mais parce que je ne trouvais pas d’intérêt à ma lecture.
Et c’est ce qui conclura, hélas, cette chronique et cette trilogie : le tome 1 et 2 ont été des coups de cœurs, et le tome 3 m’a laissé de marbre. Je l’ai trouvé sans intérêt et lent, même s’il n’était pas mauvais en soit. Il dénote juste par rapport aux autres tomes dynamiques et géniaux.
