Jabber the reader

Être introvertie

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Il y a peu, je vous parlais d’un livre que j’avais lu et adoré, car il avait tout particulièrement raisonné en moi, et m’avait fait comprendre beaucoup de choses sur la personne que j’étais réellement.

Ce livre, c’était « La revanche des discrets : Au royaume des bavards, les discrets sont rois« , de Sophia Dembling. Il racontait la vie des introvertis, souvent mal compris, confondus avec les personnes asociales, timides, ou juste froides.

Pendant longtemps, c’est ce que j’ai pensé.

Je ne suis pas drôle.

Je ne suis pas dynamique.

Je ne suis pas active.

Je n’aime pas les gens.

Je suis asociale.

Je suis froide.

Je suis chiante.

J‘ai un cœur de pierre.

Je ne sais pas m’amuser.

Je suis trop sérieuse.

Je suis ennuyante.

Je ne sais pas ce qui est bon.

C’est ce que je pensais parce que c’était aussi ce que les gens pensaient de moi. Ils ne comprenaient pas pourquoi, même en famille, je fuyais les repas, les fêtes, les réunions, les voyages. Bref, je fuyais tout ce qui impliquait le monde. Pas parce que je n’aimais pas ma famille, mais parce que j’avais du mal à supporter autant de personne autant de temps.

Je n’arrivais pas à gérer le bruit, les rires, les cris, les bavardages incessants et – selon moi – futiles. J’avais vraiment l’impression de perdre mon énergie et que, à chaque fois que je voyais plus d’une ou deux personnes à la fois, j’étais vidée.

Je me suis alors cru asociale – je précise ici, même si ça me parait évident, que le fait que je ne le sois pas et que je prends cet exemple de ce que je pensais être ne veut pas dire que je dénigre cet été. Après tout, mon taux de tolérance quant à fréquenter des gens était très vite atteint, et je préférais largement rester enfermée chez moi tout un week-end à lire un bon livre, regarder un film, jouer aux jeux vidéo, ou aller faire du sport, me balader. Tout cela sans avoir à trop interagir avec les gens.

Cependant une chose ne collait pas, j’avais quand même, rarement mais de temps en temps, besoin de mon quota de sociabilisation. Aller à la salle de sport aux heures de pointes était mon moyen à moins de voir les gens mais toujours sans trop interagir. Juste sentir l’effervescence qui nous pousse à nous surpasser me suffisait.

Bref, je ne vais pas vous faire un roman, vous avez compris le principe, mais j’étais tout simplement en souffrance, car j’essayais – parfois – de devenir « extravertie », d’être le bout en train, de proposer des supers sorties, même si au final, je regrettais toujours car ce n’était juste pas moi, et que je me sentais mal à l’aise dans ce rôle.

Il s’est passé du temps avant que je lise ce livre, mais quelle révélation. Je n’en parlerais pas ici parce que je l’ai déjà chroniqué et que je pense qu’il vaut mieux le lire pour réellement comprendre, mais ça a été libérateur.

Libérateur de me rendre compte de ce que j’étais vraiment : introvertie, et libérateur de savoir que je n’étais pas seule dans ce cas. Parce que clairement, quand la plupart des gens de ma famille sont des extravertis convaincus, c’est compliqué d’expliquer aux gens que : non, être casanière n’est pas une tare, et qu’en plus, je ne le suis pas vraiment, j’aime juste beaucoup de loisir qui impliquent d’être chez moi. Que oui, j’ai le droit de ne pas vouloir faire certaines choses sans que ce soit horrible pour moi.

Je dirais que le plus dur est le changement que les gens essaient d’opérer en moi. Ils se sentent désolés, alors que moi, je suis juste bien comme je suis.

Enfin, voilà, l’article touche à sa fin, même s’il est voué à évoluer selon les choses qui me viendront en tête au fur et à mesure ! Que vous soyez introvertis ou extravertis, n’hésitez pas à laisser une trace de votre passage, ça m’intéresse !

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