Jabber the reader

Chinoises de Xinran

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Titre : Chinoises

Auteur : Xinran

Éditions : Picquier Poche

Tome : 1

Pages : 352 pages

Type : Témoignage

Prix : 8,60€

De 1989 à 1997, Xinran a présenté chaque nuit à la radio chinoise une émission au cours de laquelle elle invitait les femmes à parler d’elles-mêmes, sans tabou. Elle a rencontré des centaines d’entre elles. Avec compassion elle les a écoutées se raconter et lui confier leurs secrets enfouis au plus profond d’elles-mêmes. Epouses de hauts dirigeants du Parti ou paysannes du fin fond de la Chine, elles disent leurs souffrances incroyables : mariages forcés, viols, familles décimées, pauvreté ou folie… Mais elles parlent aussi d’amour. Elles disent aussi comment, en dépit des épreuves, en dépit du chaos politique, elles chérissent et nourrissent ce qui leur reste.

Comment juger ?

Je crois que cette chronique est la plus dure que j’ai eu à écrire jusqu’à présent. Juste après celle que j’avais faite sur Je voulais juste vivre de Yeonmi Park. Comment juger l’histoire de personnes réelles ?

Car ici, pas de fantasy, pas d’imaginaire, la réalité simplement. Le récit de vies toutes plus dures les unes que les autres. C’est la première fois que je décide de ne pas noter un livre car je trouverai ça extrêmement déplacé. On ne peut pas juger l’histoire d’une vie, c’est impossible.

Mon ressenti ?

J’ai été bouleversée par Chinoises. Je n’ai jamais ressenti autant de sentiments contradictoires de ma vie. Entre l’horreur, la colère, la tristesse, le désespoir et la haine. Tous ces sentiments se battaient en moi, mais une chose est sûre : il n’y en avait pas de positifs.

Je ne comprends toujours pas comment il est possible qu’à notre époque (et même à une époque plus ancienne mais pas si vieille que ça, au final) on puisse encore faire subir ça à des femmes. C’est tout simplement incompréhensible.

Pas prête pour ça.

Je pense que je ne relirai pas de si tôt un livre de ce type, tout simplement car je ne suis pas forgée contre tout ça. Contre la réalité dure et crue, injuste. Car dans ce roman, les histoires ne se finissent pas bien. Ce n’est pas de la fantasy où on décide que finalement, l’héroïne gagne à la fin. Et même si elle ne gagnait pas, au pire, ce ne serait qu’un roman de l’imaginaire. Rien de tout ça ne serait réel.

Ici, tout l’est. C’est tellement gros parfois que je ne pouvais pas y croire. Je pensais presque à une blague où on lirait un encart à la fin : poisson d’avril, ces histoires n’ont jamais existé.

Sauf que non.

Je pense que ce roman était trop dur pour moi et même si je ne regrette en rien ma lecture, que je la trouve importante et indispensable même, il va se passer un certain temps avant que je me replonge dans un roman de ce type.

 

 

 

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