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Lady Helen : l’Ombre des Mauvais Jours d’Alison Goodman

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Titre : Lady Helen : l’ombre des mauvais jours

Auteur : Alison Goodman

Éditions : Gallimard Jeunesse

Tome : 3

Pages : 608 pages

Type : Fantasy

Prix : 21€

 

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Bath, décembre 1812… Lady Helen prépare son mariage avec le duc de Selburn, mais son esprit est ailleurs : sa mission de Vigilante Suprême n’est pas encore accomplie. Cette double vie met Helen au supplice : non seulement elle doit résister à ses sentiments pour le charismatique Lord Carlston, mais elle doit aussi maîtriser ses pouvoirs. La confrontation finale avec leur grand ennemi, l’Abuseur Suprême, est imminente…

Un déchirement autant qu’un soulagement.

Je savais que mes sentiments seraient partagés en terminant cette trilogie. Partagés entre la joie de lire la dernière page et de connaître le dénouement et la tristesse de quitter Lady Helen, Lord Carlston et l’univers dans lequel Alison Goodman a su nous plonger.

Je n’aurais jamais pensé que Lady Helen serait un tel coup de foudre.

C’était mon cher et tendre qui avait pioché dans ma bibliothèque un jour où je ne savais pas quoi lire « parce qu’il est gros et beau ». Je l’avais depuis Noël dernier qui trainait là sur mes étagères sans que je veuille l’en sortir. Quelle erreur. Et quel bonheur une fois les premières pages tournées.

Une trilogie résolument féministe.

Je ne m’intéresse pas énormément au sujet, mais j’avoue que Lady Helen m’a fait changer de point de vue sur bien des choses, et notamment la manière dont les auteurs et autrices ont de traiter leurs héroïnes.

A fort caractère la plupart du temps, ils aiment souvent les rendre faibles en les faisant dépendre de la gent masculine, si bien que, quand une fille doit sauver le monde, c’est bien souvent son partenaire masculin qui fait le gros du travail. Elle, elle se contente juste de hurler, pleurer, faire des conneries pour se faire sauver, souffrir aussi pour que l’homme ait envie de la protéger.

Bref, tout sauf aider la Terre et ses habitants à s’en sortir.

Ici ce n’est pas le cas, et on se prend le courage, l’autonomie et la force de Lady Helen en pleine figure avec un Lord Carlston qui s’en contrefiche d’avoir une femme aussi forte voire plus forte que lui.

 » Pendant toute mon existence, dit-il enfin, presque tout mon entourage, qu’il s’agisse de mes relations, de mon Église, de la société où je vivais, m’a répété que ce que j’éprouvais n’était pas réel. Pire encore, que c’était une abomination. Une maladie de l’âme, qui finirait par me vouer à l’enfer. Pourtant, ce que j’ai appris, c’est que l’amour est un acte de foi. Un acte qui vous mène non seulement à la personne que vous aimez, mais à la vérité de ce que vous êtes. Les gens que vous aimez et la façon dont vous les aimez vous en apprendront davantage sur vous-même que n’importe quoi d’autre au monde. »

Respecter les contraintes historiques tout en montant une histoire hyper intéressante.

Je n’ai jamais vu autant de recherches pour un livre. Tout a été calculé de la manière dont les femmes se baignaient à l’époque avec les cabines de bain jusqu’à l’ordre des plats et à qui parler à quel moment.

A aucun moment Alison Goodman n’est partie dans des facilités scénaristiques en faisant fi de l’Histoire pour faire ce qu’elle désirait avec les personnages. Elle a suivi à la lettre les coutumes de l’époque avec ses avantages et ses contraintes sans que nous ennuyer un seul moment.

C&H for ever, Darby et Quinn je vous aime, une écriture magnifique.

Lady Helen et Lord Carlston me resteront en tête pendant un bon moment je pense, ainsi que Darby et Quinn.

Dans Lady Helen, j’ai l’impression que tout est un point fort.

Non seulement l’écriture d’Alison Goodman est magnifique, remplie de détail et haletante, mais ses personnages sont aussi bons les uns que les autres. On les aime, on les déteste. On a envie de les prendre dans nos bras et de les baffer en même temps BREF, un pure bonheur d’avoir connu cette trilogie et un désastre qu’elle soit déjà finie.

 

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