Jabber the reader

Chronique : Shade of Magic de V.E Schwab

Publicités

https://amzn.to/2PcWGiI

Un autre monde vous attend, là, de l’autre côté du mur…
Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l’âme. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu’on s’y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l’a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C’est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l’irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu’une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.

Du plaisir de faire descendre sa Pile à Lire.

Shade of Shadows, ça faisait un sacré bout de temps que je l’avais acheté, et un encore plus gros bout de temps que je voulais le lire. J’en entendais parler un peu partout, et en bien. Du coup, à l’époque, entre les encensements et la belle couverture, il ne m’en avait pas fallut plus pour l’acquérir.

J’ai essayé de le lire, plusieurs fois, mais je n’étais jamais vraiment d’humeur et je le reposais à chaque fois après la première page – quand je le sens pas, je le sens vraiment pas. Et puis bon, avant-hier, je l’ai vu trainer sur les étagères de ma bibliothèque et je me suis dis que c’était le bon moment.

Une bonne expérience, mais pas forcément à la hauteur de celle des autres.

J’ai l’impression que je vais me faire lyncher en disant ça. J’ai vu tellement de chroniques dithyrambiques sur ce roman que j’ai un peu le sentiment d’être une alien.

Oui, le roman était bien. J’ai trouvé l’univers intéressant, les personnages encore plus, mais ça ne casse pas des briques non plus.

Le style d’écriture est agréable à lire et le rythme plutôt bon. Je me suis rarement ennuyée durant le roman, cependant, je ne peux que remarquer que le déroulé du récit n’est pas non plus très rapide. On suit un personnage qui s’est donné pour objectif de ramener une pierre dans son Londres d’origine et franchement ben j’ai pas trouvé ça très folichon. On a 2 – 3 escarmouches, la rencontre avec Lila, Holland qui leur colle aux basques et, comme toujours, des déconvenues à n’en plus finir. Le problème c’est que je n’arrêtais pas de me dire : tout ça pour un vieux caillou ?! Oui il est noir, oui il est maléfique et oui il est puissant mais ça s’arrêtait là. Je pense que l’autrice aurait pu faire un effort de ce côté là – quoi & comment, ne me demandez pas, c’est un ressenti global.

Rouge, blanc, noir, je suis Kell le magicien !

Les personnages. C’est clairement ce pourquoi j’ai lu ce livre en moins de 2 jours ! Et c’est ce qui fait que je vais mettre une bonne note à ce roman, même si l’histoire en elle même ne m’a pas transportée au paradis. Non seulement Kell est super intéressant (entre son physique atypique, sa magie et son caractère, il n’y a rien à dire), mais Lila… Lila ! Je crois que j’ai trouvé mon personnage féminin préféré de tous les temps – rien que ça.

J’ai trouvé son humour incisif, ses répliques tranchantes, mais tout en subtilité. Elle a ses faiblesses, qu’on entraperçoit à peine et j’ai adoré. Les auteurs ont souvent tendance à « vouloir » cacher les souffrances de leur personnage mais les révèlent souvent trop vite. Ici, on sent qu’on a fait que gratter la surface des protagonistes et qu’il reste encore énormément de choses à découvrir. Un vrai bonheur (c’est uniquement pour eux que je lirais la suite car, franchement, s’ils n’étaient pas là, le roman ne m’aurait pas emballé plus que ça).

Pour Fredon !

Bon alors là, vous devez vous dire « ça y est, elle est devenue complètement folle… » Mais non ! Je vous assure (pas encore, pas complètement). Si je dis ça c’est parce que, tout au long de ma lecture, j’ai pensé au Seigneur des Anneaux.

La pierre en tant qu’anneau, Kell en tant que Fredon, Lila en tant que Sam Gamgee et les différents Londres en tant que Moria, Mordor, Comté etc.

Dites moi si je suis la seule, mais j’ai vraiment retrouvée cet univers là par rapport à la résistance dont doit faire preuve Kell pour ne pas utiliser la pierre et la rapporter dans le Londres noir pour la détruire et Lila qui, tant bien que mal, essaie de le retenir en le suivant un peu partout.

Publicités

Publicités