Jabber the reader

Chronique : La tête sous l’eau d’Olivier Adam

Publicités

https://amzn.to/2PhHm5d

Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à pleurer. Un court instant j’ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s’est écarté et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier :  » On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar.  »
Il se trompait. Ma sœur serait bientôt de retour mais nous n’en avions pas terminé.

Un auteur (presque) inconnu au bataillon.

C’est après avoir lu La tête sous l’eau (gagné dans un concours que faisaient les Collections R), que j’ai appris à connaître la réputation d’Olivier Adam avec « Je vais bien, ne t’en fais pas ». J’avais déjà entendu son nom de ci de là, sans jamais lire un de ses écrits. Je peux maintenant dire que c’est chose faite.

Un style d’écriture (un peu trop) percutant.

Olivier Adam, c’est le genre de romancier qui ne s’encombre pas de jolis mots et de belles tournures de phrases. On a beaucoup d’insultes, de raccourcis langagiers, de vulgarité. Clairement, avec lui, ça passe ou ça casse. Avec moi, j’avoue que ça a un peu cassé. Je ne suis pas forcément une grande adepte de ce genre d’écriture.

Peu de dialogue, beaucoup de description (notamment de sentiments, d’humeurs etc.)

En revanche, même si j’avoue que j’avais deviné les choses bien avant la fin (petites fierté de lectrice), Olivier Adam est plutôt doué pour tenir le lecteur en haleine et distille le suspens à la perfection.

À noter aussi que ce roman ne fait que 217 pages. C’est une chose qui m’a surprise au début, et puis finalement, j’ai trouvé que c’était parfait pour l’histoire.

Rien d’extraordinaire au niveau des personnages.

Je n’ai pas forcément accroché avec Antoine (le frère de Léa), ni même avec Léa elle-même. Je n’ai pas aimé le père et j’ai complètement détesté la mère qui est imbuvable.

Je ne peux m’empêcher de souligner cependant que Olivier Adam raconte de belles tranches de vies, et qu’il est très facile de faire le parallèle entre les relations parents-ado « réelles » et celles de son livre.

Pas dans mes lectures habituelles.

L’histoire reste un peu glauque. Je suis plus une fille intéressée par les romances douces, ou alors mon bon vieux fantastique ou ma petite fantasy ! Du coup, lire un contemporain pour moi est toujours un défi que j’aime bien me lancer. Lire des nouveautés, sortir de sa zone de confort, même si ce n’est que pour la lecture, c’est toujours intéressant.

Il est évident que ce livre n’est pas un coup de cœur. Je l’ai bien aimé mais sans plus. Il ne m’a pas transporté et je l’ai refermé sans grande émotion. La tête sous l’eau reste cependant sympathique à lire et étant donné son petit nombre de page, est très bien en tant que roman de transition.

Publicités

Publicités