Chronique : Je voulais juste vivre de Yeonmi Park

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2007. Après des années de privations et de harcèlement, par une nuit glaciale, Yeonmi, 13 ans, et sa mère réussissent à traverser le fleuve Yalu qui marque la frontière entre la Corée du Nord et la Chine. Elles laissent derrière elles leur pays natal et ses horreurs : la faim, la délation constante et surtout une répression impitoyable. Mais leur joie n’est que de courte durée. Rien ne les a préparées à ce qui les attend entre les mains des passeurs. Après plusieurs années d’épreuves inhumaines et un périple à travers la Chine et la Mongolie, Yeonmi atteint finalement la Corée du Sud.
À 23 ans, Yeonmi est désormais une combattante : c’est l’une des plus influentes dissidentes nord-coréennes et une activiste reconnue des droits de l’homme.

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Un début de chronique compliqué.

C’est la première fois que je chronique une autobiographie. C’est aussi la toute première fois que j’en lis une aussi, d’ailleurs. Et je trouve ça compliqué et délicat.

Délicat parce que donner son avis sur la vie de quelqu’un est quelque chose que je ne me permettrais pas. De même que juger l’écriture d’une personne qui raconte son histoire n’est pas simple. C’est un exercice dont je n’ai pas vraiment l’habitude, étant plus à même de juger un livre fantastique ou à la rigueur romantique ou policier.

Prenant, mais pas dérangeant.

Qu’il n’y est pas méprise, ce livre m’a marqué et je pense que je vais le placer dans le top de ma pile, tellement il est réel. On ne peut que rentrer dedans face à l’histoire de Yeonmi Park, de sa famille et, d’au final, beaucoup de Nord Coréens.

Cependant, j’ai été heureuse et soulagée de voire que lautrice, malgré le fait qu’elle nous raconte la dure réalité et que certains passages soient compliqués à appréhender, n’essaie pas de nous grossir les choses, de nous tirer les larmes ou de nous dégoûter plus que nous le sommes déjà. C’était une chose dont j’avais un peu peur.

Extrêmement intéressant.

Clairement, j’en ai beaucoup plus appris durant ces (à peine) 300 pages qu’en regardant un nombre incalculable de reportages ou en tentant de fouiller sur internet pour en connaître d’avantage sur la vie des Nord Coréens.

Sans spoiler, ici on apprend que les Coréens (du Nord, m’enfin depuis le temps vous avez compris), sont classés, non pas par richesse ou métier, mais pas loyauté envers l’état. Du plus loyal (celui qui n’a jamais rien possédé – à bas le capitalisme, qui s’est battue avec la Corée du Nord et qui n’a aucune relation, de près ou de loin avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud etc.).

On connait aussi le calvaire des femmes (et sûrement des hommes, même si le point de vue étant féminin, c’est moins traité dans le roman), une fois arrivées en Chine.

Trois parties bien découpées.

Une pour la Corée du Nord, une pour la Chine et une pour la Corée du Sud.

En effet, le livre est séparé en 3 parties que j’ai trouvé plutôt homogènes et tout aussi intéressantes l’une que l’autre. On suit la vie de Yeonmi et, encore une fois, c’est vraiment intéressant.

Je ne sais pas si je me remettrais réellement d’une telle lecture un jour. Savoir que tout ceci est vrai, que c’est en train de se passer au moment où je suis, tranquillement, en train d’écrire sur mon ordinateur, bien au chaud chez moi, un paquet de bonbons à portée de main.

Du courage et du désespoir à l’état pur.

Je n’ai jamais lu d’autobiographie, et je suis heureuse d’avoir commencé par celle-ci.

Dans ce récit, on est confronté au courage dont l’humain peut faire preuve, mais aussi au désespoir qui le pousse à faire d’autres choses, moins reluisantes, pour survivre.

J’ai eu envie de foutre une bonne raclée à pas mal d’intervenants, qui, sous couvert d’aide, se montraient horribles ou extrêmement dur avec des personnes qui avaient vécu pire que ce qu’ils ne vivraient jamais.

Coûte que coûte, c’est ce que je retiendrais de ce roman. Captivant, percutant, ce livre donne une toute autre dimension à la vie une fois qu’on le lit.

C’est un coup de cœur doux, simple, qui ne m’a pas provoqué de sautes d’humeurs, mais qui m’a profondément touché et qui restera gravé dans ma mémoire.

 

 

 

 

3 commentaires sur “Chronique : Je voulais juste vivre de Yeonmi Park

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